Après avoir travaillé 10 ans dans les plus grandes maisons de luxe (Hermès, Chanel, Céline … rien que ça ; ) ), Virginie a eu envie de développer un projet empli de sens à la fois pour elle mais aussi pour la filière du cuir en France. L’idée est venue de faire le lien entre d’un côté les immenses quantités de cuir laissées à l’abandon chez les fabricants des maisons de luxe, et de l’autre, les créateurs, qui ont de grandes difficultés à accéder aux plus belles matières pour leurs créations et leurs micro-capsules. Ainsi est née Adapta, une entreprise de l’économie circulaire, qui répond à 100% aux impératifs tellement actuels du zéro gâchis et de la slow fashion ; le tout en proposant des matières ultra désirables et luxueuses !
Depuis le lancement d’Adapta, tout s’est accéléré, Virginie fait régulièrement le tour de France à la recherche des meilleurs cuirs, elle a eu le temps de gagner le concours IFM- TCBL Awards et passe beaucoup de temps dans les manifestations professionnelles pour faire connaitre son initiative et éduquer la filière à ce nouveau mode de fonctionnement. Juste avant son départ pour les Fashion Green Days de Roubaix et à quelques semaines de sa prochaine vente au showroom ADC ( du 7 au 11 juin prochains à Paris (sur rendez-vous, détails ci-dessous)), Virginie vide son sac depuis la verrière de l’hôtel Bachaumont à Paris !
Qui es tu ? Je suis la fondatrice d’Adapta, une entreprise qui s’inscrit dans une logique d’économie circulaire et de prise de conscience de l’utilisation des matières dans la mode. L’idée est de pouvoir récupérer les stocks de cuirs inutilisés chez les plus grandes tanneries françaises, mais aussi chez les fabricants et les stocks centraux des maisons de luxe, afin de les mettre à disposition des créateurs.
J’ai lancé mon projet en septembre 2018, après avoir travaillé en développement produit pour les plus grandes maisons de maroquinerie françaises. J’avais envie de passer à la slow fashion, d’arrêter de subir le rythme effréné des collections et surtout de porter un projet qui avait du sens pour moi, en mettant à profit mon expérience dans le secteur de la mode et du luxe. J’avais été choquée par les quantités de cuir inutilisées, ces stocks sont parfois même détruits ! Du coup, je me suis dit qu’il y avait un créneau à occuper pour permettre aux créateurs d’accéder à ces cuirs haut de gamme pour leurs collections capsule. C’est une démarche qui permet une double valorisation de la filière cuir : en amont pour les tanneries qui peuvent optimiser leurs stocks et les tracer, en aval pour les créateurs qui peuvent avoir accès à moindre coût à de la belle matière.
Quel(s) sac(s) utilises tu au quotidien ? En ce moment j’oscille entre 2 gros sacs. Aujourd’hui je porte le Cabas Phantom Céline, il est magnifique, très agréable à porter ; c’est presque un doudou. Je l’ai depuis 4 ans (privilège d’avoir travaillé pour des grandes marques 😉 ). Il a une énorme contenance.
Qu’emportes tu dedans? J’y mets mon ordinateur, un portefeuille Chanel, une pochette à part avec mes chargeurs, mes écouteurs emmêlés et ma crème pour les mains . J’ai également mon carnet de note. J’adore le papier et les cahiers en général. Je suis passée au digital seulement récemment pour mon agenda, mais pour le quotidien je note tout dans des beaux carnets que j’achète dans des expositions. En ce moment, c’est un beau carnet Mirò. J’ai toujours aussi un foulard, mes cartes de visite (dans mon porte carte Céline), et enfin mon porte clé.
Quels objets as tu systématiquement avec toi dans ton sac (tes incontournables) ? Je dirais mon pass navigo (pour courir de rendez vous en rendez vous), mon téléphone, mon portefeuille et mon ordinateur, toujours avec moi depuis que je suis « nomade ».
Comment retrouves tu tes clés ? J’utilise un charm’s Hermès Paddock en forme de fer à cheval. J’avais développé cette collection à l’époque. Je l’ai détourné en y attachant mes clés. Elles sont faciles à retrouver avec la couleur orange et le long lien au bout de ce fer à cheval en cuir. Je les mets dans une poche intérieure de mon cabas.
Une anecdote (une (més)aventure avec ton sac …)? Lorsque je travaillais en maroquinerie pour des maisons de luxe, j’ai très souvent été amenée à faire des tests au porté. En général, je récupérais des sacs incroyables pendant 3 semaines- 1 mois pour m’en servir au quotidien. Je faisais ensuite un petit rapport. J’avais récupéré un magnifique sac en agneau pour mon travail et comme j’avais l’intention d’aller à un concert, j’ai choisi de le mettre dans un totebag en coton pour le protéger (trop fière de mon idée). Le problème c’est que c’était un concert disons … dynamique et que j’adore être dans la fosse. Du coup, au bout de 2 heures, j’ai ressorti le sac du totebag, et avec les frottements, les bords de celui-ci avait complètement brûlé ! le crash test ultime ! Je me suis sentie un peu piteuse sur le coup.
En vacances, qu’emportes tu ? J’utilise pas mal de tote bags que je récupère. Je dois en avoir une trentaine ! J’ai toujours aussi une pochette. Parfois je glisse dans mon sac de voyage un petit sac pochette zippé Silk’ in de Hermès, très pratique. Il est très chic et peut me servir pour sortir.
T’arrive-t-il de sortir après le bureau , comment fais tu avec ton sac ? Si je sors pour un dîner ou une expo, en général je mets un petit sac dans mon grand cabas. Très pratique d’avoir un petit sac en bandoulière pour tout avoir à portée de main dans ces cas là.
Comment concilies tu vie pro et perso dans ton sac ? Tout est mélangé !
les Parisiennes ont elles un rapport spécifique à leur sac ? Je ne crois pas. Il n’y a plus « une seule mode ». Je trouve que l’on entend beaucoup moins parler des « it bags » et tout est question de fonctionnalité maintenant. Il n’y a pas vraiment d’uniformité. On voit dans la rue aussi bien des totebags, des sacs fourre-tout que des mini-sacs ou des sacs banane. Je dirais qu’il n’existe pas un sac de la Parisienne , comme cela a pu être le cas.
Ton autoportrait : Je dirais mon modjo du moment : « ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait ». Cela peut paraître un peu bateau mais c’est un peu ce que je vis dans mon activité, et c’est une citation optimiste, qui me définit bien ;)!
Suivez Virginie et Adapta ! 
Prochaine vente ADC x ADAPTA,
Showroom ADC, 73 rue Quincampoix
du 7 au 11 juin, sur rendez-vous